Pourquoi y a-t-il des centaines de méthodes psychothérapiques, une douzaine d’écoles psychanalytiques, autant de théories bien structurées, sans compter toutes celles qui restent marginales sinon douteuses ?
Comment le patient/client choisit-il la méthode qui lui conviendrait, le thérapeute/psychanalyste qui aurait la bonne attitude, la durée de traitement nécessaire ?
On peut se fier au conseil des prescripteurs, aux entrefilets des magazines psy, à l’avis de l’ami. Mais ont-ils vraiment les réponses ? Et les écoles et praticiens ne vantent-ils pas seulement leur méthode et leur savoir faire à eux ? Richard MEYER, psychiatre et Dr. en Sciences Humaines, membre d’une académie de Médecine Européenne, et directeur de l’Ecole Européenne de Psychothérapie Socio- et Somato- Analytique qui a formé près de mille praticiens dans une douzaine de pays a pris ces problèmes à bras le corps :
- après la psychiatrie classique et la psychanalyse,
- il s’intéresse à la dimension corporelle :
- créant la somatanalyse sous ses trois formes de groupe, en individuel et solo,
- proposant le terme de somatothérapie pour intégrer les centaines de méthodes ;
- puis il œuvre à l’intégration de ces méthodes psycho-corporelles au vaste champ des psychothérapies validées (cognitivo-comportementales,systémiques, psychanalytiques et intégratives, selon un avis du ministère de la santé française) ;
- il développe une démarche méthodique et scientifique pour faire coexister tout le champ psycho-thérapique/analytique.
Mais pourquoi donc ?
Des études objectives montrent quelques réalités troublantes et dérangeantes :
- 70 % de l’efficacité de la thérapie sont liés à la personne du thérapeute ;
- les principales méthodes validées sont d’efficacité équivalente !
Mais alors on peut choisir n’importe quoi et aller chez n’importe qui ?
Eh bien non.
Il reste les questions cruciales qui sont d’ailleurs celles de tous les soins, médicaux y compris : quelle méthode pour quelle pathologie, quelle attitude pour quel patient. C’est ce qu’on appelle le couplage (méthode-pathologie) et l’accordage (du thérapeute au patient).
Le livre du Dr. Richard MEYER est centré sur ces deux questions ultimes qui restent au cœur de la psychothérapie. Il décrit les thérapies validées (trois douzaines), jette les bases d’une théorie intégrative comprenant tout autant les comportements, cognitions, systèmes, émotions, que l’inconscient et le transfert (entre autres).
Il propose une démarche « pléni-intégrative » qui, avec une douzaine de grandes méthodes, permet :
- une pratique pluri-globale, répondant aux principales pathologies et personnalités de patients,
- une cure séquentielle, débutant par une thérapie courte (50 % des soins), continuant éventuellement par une psychothérapie humaniste de durée moyenne (1 à 2 ans, 35 % des patients) et capable de s’ouvrir sur une psychanalyse et/ou somatanalyse de durée indéterminée.
Les praticiens engagés dans cette démarche « pléni-intégrative » possèdent le savoir faire pour assurer le meilleur « couplage » possible et assumer « l’accordage » adéquat.
Les modalités de la formation de ce praticien sont exposées dans ce livre, avec toute la richesse de cette pluralité, avec la peur passagère de l’éparpillement et, finalement, « l’expérience fondatrice » qui transforme l’élève en thérapeute « présent, plénier et positif ». Ce dernier n’a pas acquis un nouveau « patchwork » ; au contraire il est en « démarche », en ouverture sur tout ce qui se fait de créatif, en intégration.
Y a pas tout, mais y a plein
Le texte de ce livre de 400 pages est disponible gratuitement sur http://www.psych-inte.org ou sur papier, à l’Eepssa, contre remboursement des frais de photocopie et de routage (10 €).
